Radiothérapie conformationnelle
Radiothérapie conformationnelle à Lyon
L’augmentation régulière de la puissance des ordinateurs a permis d’importants développements dans le domaine de l’imagerie médicale et de la radiothérapie.
Grâce à des outils informatiques réalisant des calculs de plus en plus complexes et de plus en plus rapides, l’imagerie en coupe (scanner, IRM, PET-scanner) a fait de grands progrès et il a été possible d’étudier en trois dimensions de la distribution de dose d’un faisceau de rayons dans l’organisme.
La conjonction de ces avancées, ainsi que la mise au point de dispositifs spécifiques, a permis le développement de la radiothérapie conformationnelle ou radiothérapie de conformation tridimensionnelle (RC3D) dans le traitement des cancers.
Cette technique permet de mieux adapter les irradiations et de limiter les effets secondaires. Elle peut également viser également à augmenter la dose pour augmenter les chances de guérison.
Le déroulement d’une radiothérapie conformationnelle est le suivant :
La préparation du traitement
- On effectue un scanner en vue du centrage du traitement. L’appareil de scanner est dédié : il est réservé à la préparation des traitements par rayons. Son diamètre est plus grand que les scanners habituels. La salle du scanner est équipée de lasers qui servent au positionnement. Le scanner est effectué dans la position du traitement. Pour garantir cette bonne position, on a recours à des dispositifs de contention : masque en matière plastique thermoformée pour la région de la tête et du cou, plan incliné pour les irradiations du sein, cales réglables pour éviter les mouvements du bassin pour les irradiations de la région pelvienne (rectum, prostate, utérus, vessie…)
- L'oncologue radiothérapeute fait le contour de la tumeur ou de la région à irradier sur les images de scanner visualisées sur un écran d'ordinateur.
- Les organes sains de voisinage sont également repérés.
- On choisit un arrangement de champs de rayons dont les limites sont conformes à la zone à traiter et qui évitent au maximum d’irradier les organes sains.
- Les physiciens et les dosimétristes calculent la durée d’irradiation en fonction de la dose prescrite.
- Le résultat de ces calculs est appelé distribution de dose. Il est analysé avec l’oncologue radiothérapeute qui le valide ou demande des modifications pour l’optimiser
- Lorsque le plan de traitement a été adopté, les calculs sont vérifiés puis sont injectés dans le réseau informatique du service. Ils piloteront la réalisation des traitements.
La première séance
Elle est effectuée lorsque tous les paramètres du traitement ont été vérifiés, d’où un délai d’au moins une semaine sauf urgence. La première séance est une séance de vérification. On n’effectue en général pas de traitement dès le premier jour.
Le patient est installé sous l’accélérateur de particules (machine qui produit les rayons).
Dans la tête de l’accélérateur, un dispositif appelé collimateur multilame permet de générer des champs de contours complexes.
Il est constitué de 120 lames de tungstène qui se déplacent chacune indépendamment grâce à un petit moteur sous contrôle informatique.
On effectue des images de contrôle des champs de traitement grâce à un appareil appelé imageur portal (IP) adapté à l’accélérateur et qui permet de radiographier les champs et de vérifier qu’ils sont conformes à ce qui a été prévu lors de la préparation. Si nécessaire, des décalages sont effectués.
Les séances de traitement
Les contrôles ayant été approuvés par l’oncologue radiothérapeute, les séances de traitement peuvent débuter.
Des images de contrôle sont réalisées une fois par semaine.